Brigitte Ménétrieux, salariée à la retraite et déléguée MSA : de l’accompagnement social à l’action de terrain

Mis à jour le 14/03/2025

Elle est entrée à la MSA par conviction, animée par la volonté d’être utile à un monde agricole souvent en quête de reconnaissance et de soutien.

Brigitte Ménétrieux, salariée à la retraite et déléguée MSA, membre du conseil d’administration 2ème collège et représentante UDAF : de l’accompagnement social à l’action de terrain

 

Elle a le regard bleu pétillant et souriant des passionnés. Brigitte Menétrieux est une femme de terrain, engagée, de conviction. Née dans une famille d’exploitants agricoles, entre l’Ardèche et la Loire, elle a grandi au rythme des saisons, baignant dans un univers où le travail et la solidarité sont des valeurs fondatrices.

C’est cette immersion dès l’enfance qui a forgé son engagement. Seule de sa fratrie à poursuivre des études supérieures, elle s'est battue pour devenir travailleuse sociale. Elle s’est donné pour mission de comprendre et d’accompagner les familles rurales. Conseillère en économie sociale et familiale, elle est entrée à la MSA par conviction, animée par la volonté d’être utile à un monde agricole souvent en quête de reconnaissance et de soutien.

« Je voulais travailler à la MSA parce que je me disais : tu vas être bien dans ce milieu-là, tu vas pouvoir t'éclater. Et je savais que j’allais pouvoir apporter à ce milieu que je connaissais bien. »

Pendant près de quarante ans, elle a œuvré sans relâche, passant de travailleuse sociale à conseillère en prévention des risques professionnels, un poste rare pour une femme à l'époque. Toujours curieuse, audacieuse, elle a ensuite pris les rênes du service de pilotage de la performance, une mission plus analytique mais toujours guidée par un objectif clair : rendre le système plus efficace et plus accessible pour les agriculteurs.

Mais Brigitte n’est pas de celles qui prennent leur retraite pour se reposer. Son moteur ? Se sentir utile. Alors, quand l’opportunité de devenir déléguée élue à la MSA s’est présentée, elle n’a pas hésité : « J'ai vu que les exploitants, les salariés, étaient souvent éloignés des décisions. Je voulais être le maillon entre la Caisse et le terrain ».

Aujourd’hui, elle est membre du conseil d’administration de la MSA, 2ᵉ collège et représentante UDAF. Son engagement réside dans la solidarité et la justice sociale. Son obsession ? Qu’aucune information utile ne se perde en chemin, que chaque exploitant, chaque salarié, ait accès aux ressources qui peuvent lui changer la vie. Pour elle, la protection sociale agricole doit être un rempart contre la précarité, un levier d’égalité. « Un jour, un exploitant du Vercors m'a dit : "Si j'arrive à payer mes cotisations, c'est grâce à la retraite de ma mère." Cette phrase m'a marquée à vie ».

Femme de réseau, elle relie les acteurs du monde agricole, la MSA, les Maisons Familiales Rurales (MFR) et l'Union Départementale des Associations Familiales (UDAF), convaincue que c’est en créant des passerelles que les agriculteurs et les salariés seront mieux accompagnés.

Un mot pour résumer son engagement : l’entraide. « C’est l’ADN du monde agricole. On doit se serrer les coudes et prouver que la MSA est un régime proche des populations. », dit celle qui incarne cette force tranquille qui transforme les idées en actions concrètes.