
Signature du Contrat Local de Santé du Diois : entretien croisé avec la MSA Ardèche Drôme Loire et l’ARS
Mis à jour le 26/09/2025
La MSA restera aux côtés des habitants, agricoles ou non, pour défendre ce droit fondamental : habiter dans un territoire rural ne doit pas signifier avoir moins de santé.
Signature du Contrat Local de Santé du Diois : entretien croisé avec la MSA Ardèche Drôme Loire et l’ARS
Mardi 23 septembre 2025, la Communauté de communes du Diois, l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, la Sous-Préfecture de Die et l’ensemble des partenaires ont signé officiellement le deuxième Contrat Local de Santé (CLS) du Diois pour la période 2025-2030.
Pour mieux comprendre les enjeux de ce dispositif au service de la population, nous avons croisé les regards de Jean-Philippe Bréchet, président de la MSA Ardèche Drôme Loire, et d’Emmanuelle Soriano, directrice de la délégation départementale ARS de la Drôme.
Qu’est-ce qu’un Contrat Local de Santé ?
Emmanuelle Soriano (ARS) :
C’est avant tout un outil de proximité. Le CLS met autour de la table les collectivités, l’ARS, la MSA, la CPAM, les associations, les hôpitaux, les professionnels de santé. L’objectif est clair : réduire les inégalités sociales et territoriales de santé, en tenant compte de la réalité du Diois, territoire rural, plus âgé, marqué par la précarité et l’éloignement des soins. Le CLS permet de partager un diagnostic commun et de lancer des actions très concrètes, qu’il s’agisse de prévention, de santé mentale, de logement ou d’accès aux soins.
Pourquoi la MSA est-elle partie prenante de ce contrat ?
Jean-Philippe Bréchet (MSA) :
La MSA est l’assurance maladie obligatoire du régime agricole, et dans le Diois, 16 % de la population dépend de notre caisse (soit près de 1 900 personnes, contre 5 % au niveau national). C’est un territoire profondément rural, où les fragilités sociales et de santé sont particulièrement marquées.
Notre rôle est donc naturel. Notre présence dans le CLS garantit que la dimension agricole et rurale sera pleinement intégrée aux politiques de santé locale. Concrètement, nous allons contribuer aux actions de promotion de la santé, de prévention du risque suicidaire, ou encore à la mobilisation de nos élus pour relayer les initiatives auprès des habitants.
Concrètement, comment ce CLS va-t-il améliorer la vie des habitants du Diois ?
Emmanuelle Soriano (ARS) :
Le CLS n’est pas un document abstrait. Il se traduit par des actions très concrètes : soutenir l’installation de nouveaux médecins grâce à la maison des internes, ouvrir des points d’écoute pour les jeunes, renforcer les dépistages et vaccinations, lutter contre l’habitat indigne, améliorer la qualité de l’eau… Tout cela va dans le sens d’un accès aux soins plus simple et plus proche.
Jean-Philippe Bréchet (MSA) :
La MSA contribuera en apportant son expertise de terrain, en participant aux instances de pilotage, mais aussi en menant des actions très concrètes : prévention des cancers, formations au repérage du risque suicidaire, déploiement de nos programmes « Coup de pouce prévention ». Et puis, nos élus, par leur connaissance fine du territoire, sont des relais précieux pour que les actions trouvent un ancrage réel dans la population.
Quels sont vos espoirs à long terme pour ce CLS ?
Jean-Philippe Bréchet (MSA) :
Mon souhait, c’est que nos assurés agricoles, mais aussi l’ensemble des habitants du Diois, voient des résultats tangibles : un médecin plus proche, un soutien psychologique accessible, une meilleure prévention. Bref, que la ruralité ne soit plus synonyme d’inégalités de santé.
Emmanuelle Soriano (ARS) :
J’espère que dans cinq ans, nous pourrons dire que ce CLS a permis de réduire les délais pour obtenir un rendez-vous médical, que plus d’habitants participent aux campagnes de dépistage, que la santé mentale est mieux prise en charge. Mais surtout, que la population a senti une amélioration concrète de son quotidien.
Un message aux habitants du Diois ?
Emmanuelle Soriano (ARS) :
Ce CLS a été pensé pour vous et avec vous. Chacun doit pouvoir accéder à des soins de qualité, quel que soit son lieu de vie.
Jean-Philippe Bréchet (MSA) :
La MSA restera aux côtés des habitants, agricoles ou non, pour défendre ce droit fondamental : habiter dans un territoire rural ne doit pas signifier avoir moins de santé.